C’est le moins des évènements qu’on
pouvait imaginer pour ce match décisif entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire en
prélude à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de Football en Afrique du
Sud. On peut le dire, le super vainqueur de la rencontre de ce samedi 13
Octobre 2012 a été la colère du public Sénégalais. Nul ne pouvait s’attendre à
une telle tournure des choses au regard des relations fraternelles et amicales
entre les deux pays. Ce match retour Côte d’Ivoire –Sénégal avait pourtant
éveillé toutes les passions et tous les défis dans les deux pays frères au
regard de son enjeu. Selon les statistiques, les coéquipiers de Didier Drogba devaient
négocier seulement un match nul avec les lions de la téranga pour arracher leur
ticket pour la fête du Football Africain en janvier 2013 en Afrique du Sud,
tandis que pour y être, les poulains de Joseph Koto qui jouaient à domicile avaient
à inscrire au moins deux buts dans les filets de Copa Barry. Mais contre toutes
attentes pour le nombreux public Sénégalais présent, c’est celui que les
ivoiriens appellent « le génie de gnaprayo » ou encore « Dahî
zôkô » qui va assommer le capitaine Sénégalais Papiss Cissé et ses amis
avec un doublet réalisé grâce à deux penaltys accordés à la Côte d’Ivoire par
l’arbitre international Tunisien qui officiait le match.
C’est justement suite
au 2ème penalty sans doute jugé « de trop » que le public
Sénégalais va s’emporter dans la colère en mettant le feu dans les tribunes et
en tout cassant dans le stade Léopold Sedar Senghor (du nom du premier
président du Sénégal indépendant) qui abritait la rencontre. On se le rappel,
c’est sur ce même stade que la Côte d’Ivoire a remporté sa première CAN,
c’était en 1992 face au Ghana. Vue la violence des évènements pour cette autre
rencontre historique de la Côte d’Ivoire sur le même stade, l’arbitre va
arrêter le match à la 72ème minute de jeu avant de décider de sa
suspension une dizaine de minutes après. C’est donc les supporteurs ivoiriens
qui vont s’exposer aux menaces et violences des Sénégalais pourtant vénus pour
accompagner leur équipe nationale en Afrique du Sud pour la prochaine CAN, une
compétition à laquelle les lions de la téranga n’avaient plus participé depuis
quelques années. Pendant ce temps, les joueurs seront priés de rester sur le
terrain sous la protection de la police qui réussira par ailleurs à protéger
aussi les ivoiriens restés dans les tribunes. Mais en attendant que les
autorités sportives du Sénégal soient entendues sur ces faits, plusieurs
questions demeurent : Comment une telle fureur a été possible dans ce
grand stade Léopold Sedar Senghor et au cours d’un match si important ?
Qui dans le public ont été à l’origine de ces évènements ? Le slogan
« ça passe ou ça casse » relayé par la presse écrite Sénégalaise
était-il un plan bien préparé qu’il fallait mettre en œuvre selon l’issu du
match ? Quel a été le rôle des agents de sécurité avant les
évènements ? Parlant de sécurité, on donnerait raison à certains
commentateurs coté ivoirien qui avaient déjà évoqués les problèmes sécuritaires
dans le stade avant même le début de la rencontre. Bref, attendons de voir ce
que les enquêtes vont donner et les mesures que prendra la CAF à l’encontre de
la Fédération Sénégalaise de Football. Mais déjà, les ivoiriens peuvent
s’assurer que c’est leur équipe nationale qui ira en Afrique du Sud en 2013.
Vivement que le comité d’organisation de la CAN 2013 tire des leçons de cette
rencontre et s’inspire de ce cas Sénégalais pour renforcer davantage les
dispositions prises en vue d’une Coupe d’Afrique 2013 réussie au pays de
Mandela. Souhaitons que de telles attitudes ne se reproduisent plus dans nos
stades car cela n’honore pas le Football Africain qui est désormais inscrit
dans l’histoire du Football professionnel mondial.
Au
delà de cet incident, on retiendra que les éléphants de Côte d’Ivoire ont
démontré qu’ils méritaient leur première place Africaine dans le dernier
classement mondial des nations de Football et que leurs supporteurs peuvent
encore compter sur eux après leur échec en finale de la dernière CAN en Angola.
Même si cette équipe ivoirienne conduite par le sélectionneur Sabri Lamouchi a
connu une première mi-temps un peu difficile et sans aucun but face à des lions
du Sénégal gonflés à Bloc, on aura vu des jeunes gens déterminés à arracher
leur qualification, avec notamment un Copa Barry imbattable dans les buts, un
Yao Kouassi Gervais toujours aussi léger et rapide pour épuiser ses
adversaires, un Tioté Cheick Ismaël présent partout pour empêcher l’adversaire
d’évoluer dans son camp malgré la blessure contracté en début de match, un
Didier Drogba toujours en attaque et en alerte pour marquer comme il a été le
cas avec les deux penaltys mis dans les filets du gardien Sénégalais etc.
Félicitations
donc aux éléphants de Côte d’Ivoire et aux joueurs Sénégalais aussi qui n’ont
pas démérité malgré les deux buts encaissés sans en avoir marqué.
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