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6 janv. 2012

Côte d'Ivoire, les Conséquences de la Crise Post-électorale de 2010, Témoignage

    Personne ne pouvait l'immaginer! Nul n'avait pensé que la crise post electorale ivoirienne ferait souffrir tant de personnes. En tout cas, moi j'étais loin de l'immaginer. Je le dis parce que j'en ai vécu des situations jamais prévues. Que faire lorsque tu vois un ami ou un parent chassé de chez lui et qui se retrouve sans abri alors que tu n'es pas à mesure d'agir face à la précarité de la situation
qui peut vous exposer plus profondément, car étant toi même exposé à la même situation. C'est dans un tel contexte que j'ai été obligé de prendre sur moi une quinzaine de personnes pour une destination incertaine. Heureusement, que dis-je, Dieu merci nous nous retrouvons dans une ville ghanéenne où je rencontre un viel ami qui décide volontier de nous héberger. Mais pendant combien de temps le peut-il pour 15 personnes? et dans quelles conditions. Alors une idée me vient de trouver réfuge avec tout ce monde dans le campement du vieux (papa) que je n'avais presque jamais fréquenté non loin du Ghana et de la ville de mon ami. Là encore, nous voilà dans un environnement totalement différent de celui que nous connaissions à Abidjan. On peut alors imaginer tout ce qu'on a dû endurer comme difficultés. Dans ces conditions, il faut s'adapter au climat, à l'eau qui n'est pas celle que nous utilisions habituellement, au régime alimentaire, à un déficit budgetaire...brèf, à beaucoup de choses. Et là, il faut s'attendre à des problèmes tels que les cas de maladies. Malheureusement une de me cousines nous met dans cette situation. Vers quel hopital se diriger alors que l'embargo sur la Côte d'Ivoire touche aussi les hopitaux avec la rupture de médicaments dans les centres? Il n y a qu'une seule alternative: prendre la direction du Ghana. Là encore il faut la transporter par forces physiques (la charger) en aller et retour sur une distance de 20 km, car son état est tel qu'elle ne peut même pas marcher. Heureusement que nous avons pu compter sur la bonne foie de ceux que nous avons trouvé sur place dans notre lieux de refuge.
    Alors, l'occasion nous est donnée de nous confronter un petit peu aux activités champêtres. C'est là que nous allons mettre en valeur ce que j'ai appris dans les livres et ce que je peux faire au champs (voir l'image ci dessous). Pour tout dire, nous  avons souffert. Mais nous nous sommes aussi rejouis car loin des armes, des chars, des hélicoptères de combats et des bruits de canons, nous avons passés un bon mois paisible à manger de la viande de brousse et à boire du vin de palme communément appelé bandji en Côte d'Ivoire. Vivement que cette situation ne se roproduise plus dans notre pays pour que nous restons toujours dans notre "Abidjan de la joie". Car une société toujours emprunt à des situations d'extrême violences comme ce fut le cas en Côte d'Ivoire pendant cette crise, est loin de garantir l'épanouissement intellectuel et culturel des populations dont le seul but de l'existence est la liberté et le bonheur dans un monde de paix.

                     
                     Maliret en exercice

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